Déminage

DÉMINAGE

 

Reportage de Nicolas Bruwier (journaliste) – Thierry du Bois (photographe) – Février 2014.

 

Photoreportage sur les opérations de déminage Belge.

Une plongée de 48h dans le quotidien du détachement de génie-démineurs Belufil (Belgium Luxembourg Force in Lebanon) de l’armée Belge au Liban. Depuis la fin de la guerre entre Israël et le Hezbollah dans le Sud-Liban en 2006, l’armée belge est en charge du déminage de la « Ligne Bleue », la ligne de démarcation établie par la FINUL (Force Intermédiaire des Nations Uniesau Liban) et qui fait désormais office de frontière entre Israël et le Liban.

La Belgique déploie un total de 96 soldats et le Luxembourg participe à son échelle avec deux soldats par contingent.  Ces hommes et ces femmes ont fait un choix de carrière les éloignant de leurs proches pendant  4 mois. Sauf cas exceptionnel (naissance, décès, maladie grave) ils ne sont pas autorisés à retourner en Belgique ou recevoir la visite de leur famille.

Contraints à partager le quotidien sur la base, ces travailleurs partagent une passion pour leur métier qui crée des amitiés, faisant fi du légendaire sens de la hiérarchie militaire. Les multiples contacts avec la population locale permettent aussi de créer des liens particuliers.

La Belgique déploie un total de 96 soldats et le Luxembourg participe à son échelle avec deux soldats par contingent. Dans le cadre de leur mission la question de la sécurité est omniprésente. La mission de déminage obéit à des règles très strictes. Un seul homme peut travailler sur le champ de mine alors que deux de ses collègues également habillés en combinaison sont prêts à réagir en cas de problèmes. Le travail est fait de longues périodes d’attente mais aussi de moments très intenses. Pour le Commandant Karl Thomas, le chef du détachement, la source d’inquiétude principale ne réside pas dans le déminage mais les déplacements. Ceux-ci ne s’effectuent qu’en véhicules blindés. Les militaires sont équipés de gilets pare-balles, de fusils d’assaut  et ne peuvent partir qu’après le traditionnel briefing de sécurité.

Depuis le début du conflit syrien, ces normes de sécurité drastiques sont devenues quelques peu dérisoires, le Sud-Libanétant devenu la région la plus calme du pays du cèdre. Par un principe de vase communicant, les problèmes de sécurité se sont en effet déplacés vers Beyrouth, Tripoli et la frontière syrienne.

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